22. avr., 2012

Orchidée

 Les grandes vacances sont enfin arrivées et j’ai tant besoin de soulever le pinceau…..Je passe  acheter un grand châssis déjà entoilé, désormais, il en sera ainsi, mon dos ne me permet plus de tendre les toiles moi-même, depuis longtemps. Fébrilement, je redessine les grandes vacances avec une ardeur renouvelée….Tant de choses à témoigner, que de temps passé…….La visite des muses coïncide avec le départ de Patricia, et maintenant, elles ne me lâchent plus. Heureusement, au hasard des rencontres, leur présence m’est bénéfique. Ma vie est  constamment perturbée  par la recherche d’un peu de temps à moi. Nous y sommes en ce dimanche, mais les vacances sont finies. Voici juste une petite vacance de quelques heures.

Alors voilà que mes trois muses préférées viennent me rendre visite. Je les accueille à bras ouverts, attendant une suite bien improbable…..

Celle de la force d’aimer encore, dans l’état de déliquescence  affectueuse dans laquelle je me trouve, je la retrouve souvent, au bord d’une plage, visages fouettés par le vent, vols planés dans la ville, genou déchiré, et la tête en cabriole, commentaires facétieux….Nous reviendrons souvent manger des tartines de  miel salé à l’eau de mer qui nous ont copieusement enivrées.

Celle aux grands yeux  bleus, qui pose doucement ses mains sur les miennes et m’apaise…. Je vis encore les minutes de rencontre à l’abri de la pluie, au son d’une musique si particulière, et puis et puis, pendant trois jours inestimables, le jeu d’une timide approche, studieuse et pensée comme une mélodie d’amour dont les paroles nous échappent si souvent…

Et celle qui plus souvent encore me visite en ce moment, à la suite d’une fuite non désirée, juste par évaporation durant quelques années.Je me dis que la nuit est bien loin de posséder nos corps. J’ai raison, il ne s’agit que de brèves étreintes, comme pour rêver....