16. sept., 2012
Août 2012
Camping de Peten, Noord Holland.
Les vertèbres bien calées dans mon matelas ergonomique, je suis réveillée par le vacarme des oies sauvages qui viennent faire étape dans le champs voisin. Il est 5 heures. Les oies cacardent, c'est fou ce qu'elles peuvent s'engueuler, on dirait une dispute entre concierges. Je me demande si les oies oient ce qu'elles cacardent.
C'était un tout petit camping que j'aimais bien, mais qui n'existe plus. Il y avait des fuites de canalisation, de l'eau partout, et toute la nuit, on risquait de glisser sur les petits crapauds qui logeaient dans des mares du carrelage, devant les toilettes. Alors on avait fait venir des plombiers polonais qui étaient serbes, ils ont approximativement tout réparé, et puis ils se sont saoulés toute la nuit. A l'aube, ils ont repris un autocar pour une destination inconnue, laissant la place aux volatiles cités plus haut.
Il y avait beaucoup de fleurs, de plantes, et quelques caravanes.
Puis, tout à coup : LE SILENCE. Les oies se sont tues, j'ai entendu un coup de tonnerre, puis un seul volatile a cacardé un son qui ressemblait approximativement à : « Fulmotondrooooo !!! »
Et il s'est mis à pleuvoir des corps de femmes, dans un immense désordre, ce qui perturba outrageusement le fonctionnement des éoliennes ; Leurs pales se mirent à tourner dans le sens inverse des aiguilles d'une montre,et toutes les horloges s'arrêtèrent.
Ainsi, le temps fut décapité.
Durant ce court espace,
les corps de femmes se mirent à chuter
un peu n'importe où,
j'ai bien essayé
d'en saisir quelques uns.
Ceux que les oies sauvages recueillirent
devinrent des femmes volant
de leurs propres ailes,
les autres atterrirent
doucement,se marièrent,
et eurent beaucoup d'enfants.
D'aucunes se mirent a fredonner « Wir eilen mit schwachen »dans une église toute blanche pour remercier Jésus de ses bienfaits, et je n'avais pas besoin d'être chrétienne pour être émue:
Wir eilen mit schwachen, doch emsigen Schritten
O Jesu, o Meister, zu helfen zu dir
Du suchest die Kranken und Irrenden treulich .
Ach höre, wie wir
Die Stimmen erheben, um Hülfe zu bitten!
Es sei uns dein gnädiges Antlitz erfreulich !
De nos pas faibles mais empressés
Nous accourons vers toi, ô Jésus, ô maître,
.pour recevoir ton aide.
Tu accordes fidèlement tes soins
aux malades, aux égarés
Ah, entends comme nos voix
S'élèvent pour implorer ton secours !
Puisse la vue de ta face où rayonne la grâce
nous dispenser la joie !
Moi, je savais que cette année, je me rendrais à la synagogue pour Yom Kippour, ce que je ne faisais plus depuis très longtemps . Je voulais assister à la prière pour les orphelins. Mon père était mourant.
Derniers commentaires
31.12 | 16:15
Merci à toi! Bonne année !
gmail
31.12 | 15:50
31 Décembre 2921 16h
Merci pour les textes et les oeuvres aussi diverses que variées.
Un plaisir renouvelé chaque année.
A l'année prochaine dans 8h !!
🦔
10.01 | 23:26
Des écritures émouvantes, des toiles qui invitent aux voyages, la tendresse du mot et du trait sans cesse renouvelé.
Il y a toujours a découvrir.
Merci.
21.03 | 11:49
Heureuse de découvrir votre site. Il me plaît.
Hilda Damman